Cette expérience de film d'animation évoque des formes de mouvement qui sont transférées de leurs origines à de nouveaux objets, les animant de manière inédite. Des qualités de mouvement inattendues entrent sur la scène de la visibilité.…

Le public n’est pas censé s’endormir en regardant un film. Mais si, au lieu de nous gêner, le sommeil faisait partie intégrante de notre expérience au cinéma? Les quelques fois où j’ai piqué du nez devant le grand écran, je me souviens avoir eu l’impression de me fondre aux images qui défilaient devant mes yeux mi-clos. C’est peut-être là que réside le plus grand mérite d’un film: il nous endort pour nous ouvrir les yeux en plein rêve.…

Chiens heureux, sportifs en nage, promeneurs solitaires, buveurs de bière en cachette: nous voyons ce petit monde déambuler parmi les vestiges d’un stade. Une voix off navigue en permanence au fil de sujets les plus divers, d’une réflexion sur l’espace aux simples statistiques démographiques, ou des observations sociales aux bons mots sur la vie dans le parc.…

Un poème animé sur le désir abstrait d’exister.

Le film montre ce que notre organisme produit tous les jours pour notre bien-être. Des gros plans nous font découvrir en accéléré les multiples formes et couleurs du corps humain. Nous voyons aussi des larmes de joie et de peine, des gouttes de sueur et autres sécrétions nécessaires au bon fonctionnement physique.…

Différents corps se défont d’une peau qu’ils croyaient essentielle à la vie. Ils se lancent dans le vide, un univers sombre et inconnu, situé bien au-delà de ce qu’ils connaissent. Ils y découvrent un lieu qui défient les lois et les limites du monde dans lequel ils sont nés. S’ils partent, c’est bien pour arriver quelque part, peut-être là où ils peuvent être eux-mêmes. Le récit consiste en un flot d’images poétiques suivi par un collage de témoignages de personnes en transition de genre.…

Dans cette fiction spéculative, les photos deviennent soudain les objets qu’elles représentent. La vidéo dépeint une architecture vertigineuse qui crée des frontières et isole les gens. Des piles de selfies, de chats et de repas sont éparpillés partout. Les messages évoquent une nouvelle société souffrant de saturation médiatique, de surcharge sensorielle et d’un impact écologique écrasant.…

Le film s’inspire de La Libellula (Panegirico della Libertà) (1958), un poème “politique, féministe et poétique” d’Amelia Rosselli (1930-1996).