
L'histoire de deux jeunes provinciaux qui veulent faire le grand voyage. (L’explication du reste est dans le film).
«La Suisse n’est pas exactement une contrée reculée, cela n’empêche pas que l’on sache presque rien du cinéma qui s’y produit (Tendances – Productions – Régions), et c’est dommage, parce que aujourd’hui, en Suisse, une parole commence à naître, encore un peu embrassée, bien sûr, naïve, comme étonnée d’elle-même, mais d’autant plus intéressante, car l’important dans un pays qui meurt doucement de ne rien dire, dans un pays de sourds-muets, c’est quand même avant tout que ça sorte, que cela parle à tout prix, même si les premiers mots sonnent parfois faux, même s'ils débordent un peu sur les côtés. Michel Soutter est sans doute le premier cinéaste helvétique qui vit, travaille et filme la Suisse de l’intérieur. A Locarno, il y a trois semaines, sa seconde œuvre «Haschich» fut un des trop rares jeunes films dont la recherche se soit manifestée de manière homogène, à tous les stades: Narration – Thématique – Economie.»
(Sébastien Roulet, Cahier du cinéma 207/1966)