
Land
Schweiz
Susan, 30 ans, américaine, a écrit en français une thèse de doctorat sur Marguerite Duras. Elle enseigne maintenant, à temps partiel, le français à l’Université d’Harvard près de Boston.
Son temps libre, elle l’a passé à apprendre le karaté; elle s’est passionnée pour ce sport martial. Aujourd’hui elle l’enseigne à d’autres femmes.
Pourquoi ce professeur de français enseigne-t-elle également le karaté? À l’origine, une mauvaise expérience amoureuse. Mais cela seul ne saurait expliquer cette activité étrange pour une femme.
Pour comprendre cette démarche, il faut se rappeler du mouvement de la libération de la femme aux Etats-Unis, mouvement pouvant revêtir des aspects très variés allant de l’anti-féminité à une certaine agressivité contre les hommes. Ce thème est développé dans le film. Puis il faut se souvenir des réelles conditions d’insécurité qui règnent pour les femmes dans la banlieue de Boston.
Le montage alterné des confessions de Susan et de Susan tour à tour professeur de français et de karaté est une témoignage de l’attitude de certaines femmes à l’égard des hommes dans un pays où les relations entre les sexes se sont altérées pendant ces vingt dernières années.